Eprouvant de vives douleurs de nature gynécologique, une femme peut entendre un spécialiste lui dire qu’elle souffre de bartholinite. De quoi s’agit-il, comment peut-on l’attraper et comment se soigner ? Voici quelques éléments de réponse.
Bartholinite : quand est-ce que cela peut arriver ?
Les deux glandes de Bartholin se situent derrière les grandes lèvres et donc, au niveau de l’entrée du vagin. Quand elles sont enflammées, cela occasionne de très vives douleurs car des kystes se forment et vont inciter une femme à consulter son médecin généraliste ou prendre rendez-vous chez son ou sa gynécologue.
Les autres symptômes peuvent être de la fièvre, un écoulement purulent (qui vient de l’éclatement de l’abcès et non du vagin) ou encore, de manière plus rare, un prurit.
Il faut savoir que la présence de kystes à cet endroit ne suppose pas toujours de douleur. Cela peut varier d’une femme à une autre. Après avoir grossi, ils peuvent se dégonfler d’eux-mêmes sans affecter la patiente. La douleur intervient en cas d’inflammation.
La bartholinite peut être causée par des choses très variées et touche principalement les femmes ayant entre 20 et 30 ans.
Une personne peut en souffrir parce qu’elle est diabétique. Un problème d’hygiène intime peut favoriser l’apparition de cette inflammation gynécologique.
Le fait d’avoir des rapports sexuels de manière trop fréquente est également une des raisons qui peuvent expliquer pourquoi une femme jeune sera obligée de consulter. Même s’il ne s’agit pas d’une IST en elle-même, elle peut résulter d’un rapport avec une personne ayant contracté une Infection Sexuellement Transmissible.
Le fait de souffrir d’une bartholinite peut rendre les rapports sexuels douloureux du fait de la présence de kystes, mais aussi parce que le rôle des glandes de Bartholin (émettre de la cyprine ; soit du mucus vaginal facilitant la pénétration) ne peut pas se jouer.
Mais cela peut également toucher les jeunes accouchées qui ont dû subir une épisiotomie. Dans ce cas, la cicatrisation se passe mal et cela débouche sur une inflammation des glandes de Bartholin.
Autre cause : le fait d’ingérer de la nourriture ou de l’eau contenant certaines bactéries.
Comment soigner une bartholinite ?
Quand on souffre, il est courant de demander rapidement un rendez-vous chez un professionnel de santé. Malheureusement, les déserts médicaux, des revenus insuffisants ou encore le tabou lié aux troubles d’ordre gynécologique expliquent pourquoi certains diagnostics de bartholinite sont posés tardivement.
Quand ce n’est pas le cas, un traitement par antibiotiques à large spectre peut généralement suffire pour que la patiente se sente rapidement mieux.
Quand le diagnostic est tardif ou que le traitement médicamenteux n’est pas suffisant, il faut alors recourir à une opération chirurgicale dans le cas d’une bartholinite aigüe. Mieux vaut se plier à cette décision car une bartholinite non traitée peut dégénérer en infection du sang (septicémie).
En fonction de l’état du kyste enflammé, l’opération peut consister soit en une marsupialisation, une fistulisation ou encore une exérèse. Dans ce dernier cas, on enlève le kyste en totalité, pour éviter le risque de récidive.
Il est bon de savoir que certaines personnes évoquent le fait que la bartholinite ne soit pas la seule affection qui touche l’appareil gynécologique féminin.
Cette inflammation peut apparaitre sur d’autres parties du corps qui comportent des glandes sudoripares à l’instar du dos, du torse ou encore du visage et du cou et porte le nom de maladie de Verneuil, avec laquelle il ne faut pas la confondre, même si les symptômes parfois, peuvent être similaires.
Dans certaines versions sévères de la maladie de Verneuil, il est également obligatoire de recourir à la chirurgie.
Pour savoir de quoi on souffre, se rendre chez un médecin est obligatoire et si ce dernier le préfère, il orientera vers un spécialiste pour poser le diagnostic et pouvoir traiter le problème de la meilleure des façons.