Un quart de la population française est constitué de fumeurs. Quand on est une entreprise qui a des salariés, la probabilité d’embaucher des personnes qui fument ou d’accueillir des fournisseurs et des clients qui ont des paquets de cigarettes dans leur poche ou leur sacs relève plus de la certitude que de la probabilité.
Il est donc indispensable de mettre des solutions en place pour récolter les mégots de cigarettes. Pourquoi ne pas en profiter pour les faire recycler ?
Comment instaurer le recyclage de mégots dans sa structure ?
Mettre à disposition des cendriers pour les fumeurs peut constituer une forme de confort pour les salariés fumeurs et une attention à destination des clients. Cependant, les chefs d’entreprise sont en général conscients que les mégots de cigarettes représentent une nuisance pour la planète à différents niveaux.
En outre, les structures ont pour obligation de mettre en place une stratégie RSE. Là encore, même si les enjeux sont intéressants, il peut sembler difficile de trouver des actions à initier dans ce cadre.
Pourquoi ne pas utiliser la pollution que constituent les mégots de cigarette pour sensibiliser les fumeurs ? L’idée n’est pas forcément de les contraindre à arrêter de fumer, même si cela serait bien entendu mieux pour leur santé, mais d’impulser un mouvement collectif visant à réduire la pollution visuelle, déjà que constituent les mégots que l’on jette par terre et ensuite ce que cela peut donner au niveau de la nature et des océans.
Chaque personne de manière individuelle ne se rend sans doute pas compte de l’impact des cigarettes sur l’environnement. Des kits de sensibilisation peuvent expliquer qu’il s’agit en fait de milliards de tonnes qui sont jetées dans le monde chaque année…
De quoi avoir envie de recycler les mégots et donc de commander un cendrier spécial de collecte à installer à différents endroits stratégiques de son entreprise.
Comment sensibiliser à l’importance de la collecte et du recyclage de mégots en milieu pro ?
Il est certain que quand on fait face à des images montrant les dégâts sur la faune et la flore, y compris sous-marine, on peut avoir envie ; même quand on veut continuer à fumer ; de faire un geste pour la planète. Et ce geste est plutôt simple : plutôt que jeter son mégot par terre, on le met dans un cendrier de collecte.
Celui-ci ne contient que des mégots ; ce qui le différencie des cendriers relativement « polyvalents » que l’on peut voir en entreprise ou aux abords des grands magasins.
Quand il est plein (il est facile de le savoir puisque certains possèdent des détecteurs), il suffit de sortir le sac de collecte et de le remplacer par un neuf.
Les sacs emplis de mégots sont récupérés par des camions spécifiques et emportés dans des centres de recyclage. Ces derniers sont particuliers car ils ne s’occupent que du recyclage des mégots de cigarette. On s’est rendu compte qu’une fois nettoyés, chaque élément pouvait être transformé. Les rares particules qui ne le peuvent pas, in situ, sont envoyées dans des laboratoires.
Pour le reste, le papier, les restes de tabac ou même l’acétate de cellulose sont recyclés.
Le premier servira à faire d’autres feuilles de papier le plus souvent, le tabac ira enrichir la terre par le biais d’un compostage préalable et quant à la dernière, elle servira de doublure chaude dans les manteaux d’hiver ou encore sera transformée en rouleaux ou en plaques isolantes dans le but de réduire la consommation énergétique de certains bâtiments. Cela entre donc dans le cadre de la loi Climat et Résilience, en plus de la stratégie RSE propre aux entreprises.